Épisode 5 : Quiche, cake & annuaire dans les Cévennes !

Montpellier, 27-31 octobre 2015

Le Critérium des Cévennes réserve toujours son lot de surprises…

Tout a commencé mardi et mercredi avec les reconnaissances. Reconnaissances effectuées seul (parce que Dimitri travaille) avec mon dictaphone, avec une SuperPolo pas toute jeune et avec qu’un seul balais d’essuie-glace… C’est un détail mais un détail important pour la suite. Bon le premier jour, de nuit, sous la pluie, dans le brouillard dans la vallée de la Buèges avec des renards qui traversent, je n’étais pas très rassuré.  Au point que j’en suis arrivé à fermer les portes de peur de me faire… car-jacker par les renards. Bref, je m’en suis sorti et je croyais avoir fait le plus dur. OH QUE NON.


Le lendemain matin, les reconnaissances commencent sous un ciel noir, puis la pluie arrive, puis les trombes d’eau tombent sur SuperPolo pas tout jeune et avec… qu’un seul balais d’essuie-glace, c’est à ce moment précis que le détail est important. Avec la pluie et la buée, je ne vois pas que je vais passer dans un torrent qui traverse la route, je passe, Superpolo broute un peu puis s’arrête… OH MY GOD ! Elle est noyée. 1h30 bloqué dans la voiture sous l’orage… c’était looonnng, puis le soleil est revenu, j’ai essayé de la faire sécher, ça n’a pas marché, pas d’internet, très peu de réseau donc je décide de quitter Superpolo pour trouver la première maison d’un cévenol. COOL une maison ! Je vais forcement tomber sur quelqu’un du coin qui va pouvoir m’aider. Et en effet, le mec me dit : « Venez, le téléphone est dans le salon, et j’ai un annuaire… » Un annuaire en 2015 putain ! Bienvenue dans les Cévennes ! N’empêche qu’un garagiste est venu et que j’ai pu repartir. Mais 4h30 au bord de la route, c’est long !


Vendredi il fait beau, nous partons avec notre n°51* dans le cadre du trophée Michelin, nous sommes 34 au départ, il faut être dans les 23 premiers à l’arrivée du rallye pour être primé. Première spéciale : Annulée, donc on commence par la spéciale de « La Cadière ». Comme d’habitude, je démarre très mollement. Ça glisse. Je ne suis pas à l’aise. Pas beaucoup mieux dans la deuxième. Retour à l’assistance et là, bonne nouvelle ! Dimitri me dit qu’Isabelle, sa maman, nous a fait de la quiche. OH MY GOD ! Je ne sais pas si ça a un rapport ou si c’est psychologique mais ça a tout changé, les chronos se sont améliorés. La magie de la quiche d’Isabelle ! Nous terminons la journée à la 22ème place du trophée Michelin et juste derrière les copains Sylvain & Sarah avec leur Twingo R2.

Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, Sarah est la meuf qui m’a dit un jour qu’elle préférait être copilote de Sylvain parce que moi je n’avais qu’une Twingo R1… Y a 11 secondes d’écart. No comment ;-)


Samedi matin, ça ne passe pas trop mal mais c’est vrai qu’après le premier tour, un peu de quiche n’aurait pas fait de mal. Or, plus de quiche. Mais cake au chorizo toujours préparé par Isabelle ! Est-ce que le cake au chorizo aura le même effet que la quiche la veille !? Encore mieux ! 30 secondes de moins qu’au premier passage ! Après la magie de la quiche, la magie du cake ! Mais ça n’a pas été suffisant pour rattraper les 2 zigotos de devant. Sarah a donc bien choisi son camp. La R2 va plus vite que la R1. Rage !

 

Nous terminons le rallye à la 64ème place au général, 16ème du trophée Michelin donc on gagne 4 pneus (sachant qu’un pneu coûte un bras, on a gagné 4 bras !) et cette 11ème participation est pour l’instant l’une des plus cools, c’était un super rallye, un super week-end. Merci Alain, Danielle, Cathy, Olivier, Sylvain, Sarah, Isabelle, Eric, Mickaël, les spectateurs pour leurs encouragements, les photographes et bien sûr mon pote Dimitri ! Merci !

 

*Message aux organisateurs des prochains rallyes auxquels nous allons participer : si on pouvait ne plus avoir le n°51, ce serait super sympa, parce que les blagues relous du style « t’as de l’eau ? », « Ah voilà l’apéro ! », « bah, elle est pas jaune ta twingo ? », moi ça m’a saoulé !


Saoulé-apéro-jaune-51… ahah… t’as compris ?



Episode 4 : Ploum -ploum,  traquenard surprise en Bourgogne !

Chalon sur Saône, 10-12 juillet 2015

Au départ ce qui était prévu, c’était d’aller faire le rallye du Rouergue le week-end du 12 juillet parce que j’en gardais un bon souvenir avec la C1 en 2013, parce que j’avais rien de spécial à faire ce week-end là et parce que Cédric « Chouchou of Strasbourg » était bien partant…

 

Sauf que comme son nom l’indique, « Chouchou of Strasbourg » habite à Strasbourg et parmi les trucs bien relou, il y a faire Strasbourg / Rodez. Peu importe le moyen de locomotion, hormis jet privé, c’est long. Très long. Très très long. Surtout quand on bosse le jeudi et que le rallye commence le vendredi. Bref, mauvaise idée, on ne sera pas dans les temps… Que faire ? Soit on regarde le Tour de France à la télé, soit on va à la plage, soit on va faire du rallye ailleurs. Cédric me dit : « Bah puisque t’es à Montpellier, pile au milieu ce week-end là, y a le rallye de Bourgogne, à Chalon/Saône… ». OK. Banco !

Après une petite partie de « Ploum ploum, ça sera toi que je vais prendre, au bout de 3… mais comme la reine et le roi ne veulent pas… » C’est tombé sur la C1 ! (T’aurais vu la gueule de la Twingo, elle était dé-goû-tée !)

 

Première étape, reconnaissances : c’est pas tout simple parce que parfois t’as une spéciale qui commence comme une autre, mais qui ne se termine pas au même endroit, ou alors c’est en sens inverse, donc c’est pas tout simple mais on a fini par y arriver. Très franchement, ça ressemble quand même un peu au rallye des Vins-Mâcon. Peut-être parce que c’est à côté finalement.

Le rallye s’est bien passé, nous étions seuls dans la classe F2011 donc sans grosse pression. On a eu un début de souci parce que de temps en temps la C1 coupait, dans certains virages à droite. Toute l’équipe d’assistance* se met donc à chercher d’où vient le problème. Et il se trouve que la batterie n’était pas très bien fixée. Problème résolu. Alors les mauvaises langues diront que toute l’équipe d’assistance* n’avait pas bien révisé l’auto, d’autres (dont je fais partie) préfèrent dire que c’est à cause de la force centrifuge exercée sur cette batterie. N’oublions pas que nous avons 85cv sous le capot ! C’est assez impressionnant. Et ce ne sont pas les spectateurs placés dans la longue montée après le départ de Saint-Désert qui vous diront le contraire…

 

* Environ 30 personnes suivant les disponibilités de chacun.


Tout s’est bien passé mais dans la difficulté quand même. Parce que j’ai un cousin Bourguignon qui est très sympa, et qui nous a invités à faire un barbec le samedi soir (nous sommes à ce moment là à mi-course). Accueil chaleureux, rien à dire, saucisses, merguez, visite de la cave…alcool de poire / je tiens pas l’alcool / tête qui tourne / couché tard, par chance, Cédric conduisait au retour. Heureusement qu’on ne se battait pas à la seconde, parce que le lendemain, je sentais qu’il y avait eu traquenard ! A ça tu rajoutes la chaleur…

 

On a passé la ligne d’arrivée. On a donc gagné. Le rallye est bien organisé, ça restera un bon souvenir, Merci Jean Pire & Balou le cousin  Bourguignon pour l’invitation. Chacun est reparti de son côté, Cédric au travail et moi à la plage ! Ahahaha

 

Nous sommes désormais en octobre… j’avais bien envie d’aller au rallye du Mont-Blanc ou en Corse mais ça n’a pas pu se faire. Ce n’est que partie remise. Prochaine épreuve, le Critérium des Cévennes du 29 au 31 octobre. Retour en championnat de France, en trophée Michelin. Les années passent, ce sera ma 11ème participation mais je suis encore tout excité de faire les Cévennes, avec Dimitri que je n’avais plus eu à mes côtés depuis le Monte-Carlo donc je suis content. Impatient.  Et je surveille les épisodes cévenols :-(

 

 


Épisode 3 : Pays Viganais... Klaklaklaklaklak. ! Terminé.

 

Chouette, un petit critérium des Cévennes au mois de juin ! Ça c’est une bonne idée pour s’occuper un peu, et puis passer dans « Mars-Arrigas » alors que les arbres sont en fleurs et sous un beau et grand soleil, ça va être trop bien… Ben finalement j’en sais rien, je n’y suis passé qu’en recos, sous un temps pourri, gris, humide, pas très chaud, bref, c’était un Critérium des Cévennes normal, j’avais l’impression d’être en novembre.

Temps pourri le vendredi, beau et chaud le samedi, le dimanche j’en sais rien, j’étais à la plage… Oui ça s’est terminé plus vite que prévu ce rallye.

Samedi matin, réveil très tôt et direction Le Vigan pour les vérifications et retrouver Aurélien dont c’est le grand retour à la compétition, le monde du rallye attendait avec impatience le retour de ce fan (le dernier) de Vincent Leduc, et on a même cru qu’il n’arriverait jamais - Aurélien, pas Leduc- et puis si, mais sans le Hans, enfin bref il a fini par arriver et suffisamment en avance pour qu’on ait le temps de manger un bon gros sandwich cévenol très léger steak/oignons/mayo puis du bon poulet rôti/saucisses/jambonneau. J’ai fait l’impasse sur le gâteau mais merci beaucoup Alain & Danielle... On peut dire que nous ne sommes pas partis le ventre vide.

D’un point de vue tactique de course, je ne suis pas sûr que ce soit un bon plan de prendre 80kg (Aurélien 60, moi 20) avant  les montées de St Martial et de St André… Surtout que, comme le dirait si bien Sarah Salelles avec son air hautain "Toi, tu n’as qu’une r1"

Comme le veut la tradition, la première spéciale a été une catastrophe, pas dedans, perdus dans les notes, spéciale reconnue la veille sous des trombes d’eau, je ne reconnaissais rien, chaud dans la twingo, temps nul. Vite on passe à la seconde spéciale. La seconde, ça va déjà beaucoup mieux, on fait le 7ème temps scratch… YYYeeesss ! Bon rapidement on comprend qu’il y a une légère erreur de chronométrage, on nous a enlevé 1 minute. Sachant que nous sommes seuls dans notre catégorie R1, ça ne pénalise personne et comme je suis totalement malhonnête, je ne dis rien, c’est pas tous les jours qu’on est 7ème merde !


"Toi, tu n'as qu'une R1..." mais pour l’instant on est bien classé. Go pour la 3ème spéciale, ça ne se passe pas trop mal jusqu’au dernier virage vrooum vroum klaklaklaklalaklak, terminé, abandon mécanique. Game Over. Voiture sur la remorque. On rentre à la maison. Dimanche à la plage !


Bon voilà, c’était mon 4ème abandon mécanique en 74 rallyes, le dernier c’était en 2009, logiquement le prochain sera en 2021, ça nous laisse le temps de voir venir.


Il reste 5 jours pour se décider à envoyer l’engagement pour le Rouergue, sinon rendez-vous peut-être en Allemagne pour un retour en WRC, et / ou en Corse. Sauf si le boulot me fait aller dans la Loire. Bref j’en sais rien !

Pour l’instant je retourne à la plage. Bisous !

 

Episode 2 : Charbo with Chouchou !

On fait des rallyes ensemble que tous les 3 ans… 2006, 2009, 2012, il fallait donc qu’on se retrouve en 2015 ! C’est chose faite. C’est "chouchou" Cédric qui était à mes côtés pour un week-end sur les routes du Lyon-Charbo. Retour en championnat de France et reprise après le Rallye Monté-Carlo en janvier.

 

Bon ça n’a pas super bien commencé, on a perdu 12 minutes avant même la première assistance - Oui bon ça va ! On a raté l’autoroute ! Puis j’ai merdé au péage, j’étais pas sur la bonne file, puis une conne a eu l’idée de bloquer le rond point après avoir eu un léger accrochage…résultat Bim ! 2 minutes de pénalités.

C’est pas grave, ça ne va rien changer au classement final, on est les seuls en R1 en dehors du Citroen Trophy, aucune chance de lutter face à ces jeunes furieux, l’essentiel était de participer parce que c’est un beau rallye et puis c’était aussi notre première dans le trophée Michelin. 50 engagés et avant le début du rallye, un tirage au sort pour gagner des pneus. 12 chances de gagner sur 50. Bim ! Perdu ! C’est pas grave ça non plus, à choisir, je préfère gagner à l’Euromillions…

 

Le vendredi a été un peu difficile, le temps était un peu pourri, il pleuvait sans trop pleuvoir. Les temps se sont quand même améliorés le samedi mais y a encore une sacrée marge de progression, va falloir que je m’énerve un peu. Il fallait terminer dans les 24 premiers pour gagner des pneus dans le trophée Michelin. Bim ! Perdu ! C’est pas grave, je vais gagner à l’Euromillions…

pénalités.

 

Mais parfois on gagne aussi…

Je sais qu’il n’a pas envie que je le dise mais je m’en fous parce que je suis un rebelle ! J’avais fait jusque là 72 rallyes, 4 avec Cédric, j’ai crevé 2 fois en 72 rallyes. Les 2 fois avec Cédric… On dit bien « Jamais 2 sans 3 » Bim Gagné ! Crevaison au départ de la dernière spéciale ! Il a beau m’expliquer qu’il n’y est pour rien, faut pas déconner…

 

Au 01 mai 2015.

Risque de crevaison sans Cédric : 0%
Risque de crevaison avec Cédric : 60%

Je prends le risque de crever à nouveau d’ici la fin de l’année ?


On ne va pas attendre 2018 ! Rendez-vous peut-être au rallye du Rouergue ou en Allemagne pour l’ADAC Deutschland. Et je me prépare à dire : Cédric ! ich denke daß wir einen Reifen kaputtgemacht haben!



 

 

 

 

Episode 1 : Le mythique Monte-Carl'

Je vous passe toute la partie préparation parce que sinon ce serait beaucoup trop long mais disons qu'avant le jour 1, il a fallu acheter une Twingo, réserver des chambres d'hôtel, organiser l'assistance, trouver puis emprunter des jantes à Axel Garcia, acheter des cahiers pour les notes, subtiliser le camion de Piwaï, ne pas avoir de travail pendant une semaine, réviser la Twingo, faire un sac avec des gros pulls... Le rallye a commencé depuis longtemps.

Jour 1 – Dimanche 18.

Bonjour Albert & Charlène !


C'est parti, direction le port de Monaco pour aller chercher dans les locaux de l'ACM le Road Book, les autocollants et là ça commence fort, dans le hall de l'association trône un magnifique portrait officiel du Prince Albert et de la Princesse Charlène... C'est la classe, ils sont beaux hein? On n'arrive pas trop à savoir si elle est heureuse d'être là Charlène, on dirait qu'elle a super envie de chialer m'enfin bon, nous on est content d'être là, on a le Road Book, les recos peuvent commencer !

Jour 2 - Lundi 19.

Le poignet de Dimitri commence à chauffer !


7h40, nous arrivons au départ du Turini, il fait encore nuit, Delecour est déjà là ( Il râle, y a un problème sur sa golf roumaine). On va enchaîner les km, noter tous les virages, faire connaissance avec la glace en haut du col. On reconnaît aussi la spéciale par laquelle on va commencer le rallye « Entrevaux », j'ai l'impression que c'est la spéciale la plus compliquée du monde, y a des pièges partout, pour une mise en jambe ça va être sport... On termine la journée avec les vérifications administratives, dans l'entrée d'un gymnase, avec un mec qui a l'air un peu perdu qui va faire des photocopies de nos licences... "Ah ben non c'est pas la peine. Qu'est-ce qu'on fait Patrick ? On fait des photocopies. Euh je sais pas... Vous les avez déjà faites les photocopies?" Oui. "Bon ben c'est bon alors, c'est pas la peine...si ?"


Jour 3 – Mardi 20.

Une journée interminable.


2ème jour de reconnaissances, tout se passe bien, c'est long, très long, 51km de virages à noter, c'est pas évident, le crayon de Dimitri fume. Finalement on ne dirait pas comme ça mais c'est crevant les recos. Et la journée est loin d'être terminée. Déjà nous n'avons pas de place à l'assistance. Enfin si mais on ne sait pas où, quelque part sur ce terrain tout boueux mais comme c'est boueux on va tous nous changer de place mais le responsable va venir pour nous dire... Si, il va venir il arrive. Il est sur la route, il arrive... On vous dit qu'il va arriver voyons... Ah ben il est jamais venu, on va donc prendre la décision de se mettre là ! Hé, c'était pas évident de prévoir qu'un terrain en terre pouvait se transformer en terrain de boue. Janvier/Gap/Pluie... C'était pas évident. Vérifications techniques prévues à 21h30 derrière le hangar sans lumière. Organisation désastreuse. Ça se termine à 2h30. Tout est ok, mais il a fallu se battre...


Jour 4 – Mercredi 21.

On met les combis et les casques !


Debout 6h pour la suite et fin des reconnaissances le matin. La nuit a été courte. Le soir, de nuit c'est le shakedown, on part tous mélangés devant un monde fou, le stress monte. 3Km pour tout tester, on peut passer 4 fois, on part toutes les 30 secondes. On a derrière nous une Fiesta R5... qui va vite nous rattraper, et nous doubler comme un gros taré. Ça m'a fait rire tellement c 'était hallucinant la vitesse à laquelle il nous a doublés. La route était pourrie, on voyait rien parce que la rampe ne marchait pas, on est passé 2 fois et hop, retour à l'assistance. Eric, le papa de Dimitri a sorti sa patience pour tenter de trouver le bug. Le fil rouge avec le violet, le bleu va avec le blanc, vous vous en souviendrez ? 2H plus tard cette rampe ne marche toujours pas. Tous au lit, ça suffit !


* Ah oui j'ai oublié, le chef du parc d'assistance a téléphoné, « faudra se déplacer, vous n'êtes pas à la bonne place ». Couillon va !


Jour 5 – Jeudi 22.

Le grand jour !


Direction Monaco avec le camion, la remorque et la Twingo dessus, on va la garer sur le port pour le départ officiel, ça commence à sentir bon... Sauf que la première spéciale que je trouvais piégeuse est donc de nuit et finalement enneigée, glacée. Super pour une première. Gros bug niveau organisation lors du marquage des pneus, ils n'étaient pas assez nombreux, bref on arrive tous ou presque en retard sur la ligne de départ de la première spéciale, le rallye n'a pas commencé, on a déjà pris des pénalités. Tout le monde a mis des pneus cloutés, on a gardé les pneus neige. Ça s'est pas trop mal passé, c'était rigolo et surtout très très très beau, la rampe de phare qui marche (merci Eric & sa patience) et qui éclaire le paysage enneigé, TOP, super souvenir. La 2ème spéciale n'est pas enneigée (on a repris des pénalités, on est encore arrivé en retard, on a été bouchonné par...les flics). On a fait des petits passages au frein à main ridicules dans les épingles mais comme c'était de nuit, c'était discret, on a rattrapé la Twingo de devant juste avant l'arrivée, pour le moral, c'est jamais mauvais. Nous terminons cette première journée à la 3ème place de la classe RC5.


Jour 6 – Vendredi 23.

Neige, glace et boue !


3 spéciales de 20, 25 et 25km avec des plaques de glace, avec de la neige et des cordes complétement défoncées par le passage des WRC. Alors t'arrives dans un virage, tu vois de la boue partout, tu ne sais pas où il faut passer, la corde est tellement creusée que t'es pas sûr d'en sortir sans avoir tout arraché sous la Twingo, alors la technique est simple: Improviser, serrer les fesses et espérer que ça passe. Dans ces conditions là, croyez moi, 70km, c'est du sport.

Pour le 2ème tour, on refait la même chose mais de nuit, et avec de la neige qui tombe. Nuit + neige qui tombe de face + rampe de phares = On ne voit rien + brouillard par endroit = On ne voit rien du tout ! Nous terminons cette 2ème journée à la 3ème place de la classe RC5.


Jour 7 – Samedi 24.

La tension monte !


Trop de monde dans Prunières et c'est l'annulation. On passe donc en liaison. HEUREUSEMENT sinon c'était la sortie de route assurée. Une seule plaque de verglas et une grosse frayeur en liaison, donc en course, ça se finissait dans le rocher à 100%. Merci le trop de monde ! J'ai adoré les 51km de Lardier-et-Valença, c'était top, j'ai adoré Sisteron-Thoard de nuit avec les pneus clous sur la neige, on a doublé le second qui a eu un problème mécanique.

Nous terminons cette 3ème journée à la 2ème place de la classe RC5.

On redescend à Monaco. Le timing est beaucoup trop court, on prend tous les risques, on double n'importe où, bouchon dans Monaco, nous sommes bloqués, Dimitri déplace 2 scooters pour qu'on puisse passer, petit accrochage avec une Mercedes monégasque... De rage j'insulte tout le monde en arrivant, mais j'en pouvais plus... « Y aura pas de pénalités parce que c'est vrai que le timing n'était pas bon... » CONNARD ! Tout ça pour rien quoi ! Et pourquoi ça bouchonnait dans Monaco ? Il n'y a pas de place pour les assistances de tout le monde, l'organisation n'avait pas prévu qu'on serait autant... heuuuuu excusez nous de ne pas avoir abandonné. « Mettez vous là, sur le côté, on dégage un chantier et vous pourrez vous installez » on vous dit quand c'est bon... il est 22h... On attend... Minuit, bon, on va prendre la décision de se poser là ! On y serait encore sinon.


Jour 8 – Dimanche 25.

Un final à zéro de tension.


La fatigue est là, clairement la spéciale de 10km avec ses 2548 épingles à la suite ne me plait pas, celle du Turini beaucoup plus mais j'étais tellement fatigué que j'avais l'impression qu'on n'avançait pas mais qu'à tout moment on pouvait sortir de la route...

On termine notre premier rallye de Monte-Carlo à la 70ème place, 2ème place de la classe RC5.

Avec aucune expérience sur la neige et avec la trouille de ne faire que 200m, je me dis que ce n'est pas si mal !


On est monté sur le podium devant un Prince Albert dé-chaî-né (dimanche aprem de merde pour lui) Charlène n'était pas là (elle devait chialer dans un coin, on le voit sur le portrait officiel, elle n'est pas au top...).

La remise des prix sur le rocher, c'est quand même la classe. On a eu le pin's officiel de la principauté qui, j'imagine, va nous permettre d'entrer dans les plus grandes soirées monégasques ! Albert, notre nouveau pote !


Merci à tous, toute l'équipe qui était là, Olivier et Amandine nos ouvreurs, Piwaï, Eric & Isabelle, Clément & Faust, Jocelyne & Jacky. Merci à ceux qui nous ont prêté du matos, merci la SCAM pour le financement et merci Dimitri, mon pote / copilote qui a été le mec le plus impliqué du monde dans ce projet.

Le Monte-Carlo, c'est quand même un truc énorme, avec un monde fou, une ambiance particulière, des conditions plus que délicates, ça restera un super souvenir même si tout n'était pas parfait et même si c'est très fatigant !

Le Monte-Carlo, c'est fait, l'objectif suivant est... Le Dakar.
On va attendre quelques années.
D'ici là, rendez-vous sur d'autres routes en Twingo ou en C1 !